Are you digital ready?

Herbert Faure, Directeur et Frédéric Fontaine, Senior Partner chez Kea & Partners

Kea & Partners a mené une enquête sur le « comment » des transitions digitales vécues par les entreprises dites traditionnelles – en partenariat avec OpinionWay et l’Innovation Factory. La conférence se tenant à l’Innovation Factory le 15 Juin 2016 mettait en exergue les résultats de cette enquête. Animée par Herbert FAURE et Frédéric FONTAINE, cette conférence permettait également de partager avec les clients et partenaires les idées forces de Kea à propos de la transition digitale.

 

Transition ou révolution digitale ?

La révolution digitale est en marche, nous en sommes tous conscients à titre personnel et professionnel. Accompagnant les entreprises dans leur transformation depuis plus de 15 ans, nous préférons parler de transition plutôt que de transformation digitale. En effet, nous observons que les entreprises conquièrent de nouveaux territoires digitaux en procédant par paliers. Ces paliers sont une résultante de facteurs exogènes et de leviers spécifiques à l’entreprise.

 

Une enquête aux résultats interpellants

Les résultats de l’enquête, menée auprès d’entreprises dites traditionnelles, majoritairement du secteur privé, vont à l’encontre de certaines idées reçues. En ressort que rien n’est acquis sur le thème du digital.

Lors de la conférence, Herbert FAURE a exposé 4 paradoxes majeurs issus de l’enquête :

1. La transformation digitale, mythe ou réalité ?

Contrairement aux idées reçues, seulement la moitié des entreprises ont engagé une transformation au sein de leur organisation, pour faire face au digital. Un quart des répondants n’ont quant à eux pas prévu, lors des deux prochaines années, d’engager d’initiatives.

> Le digital ne semble donc pas une priorité pour tous !

2. La transformation digitale, une stratégie ou une technologie?

Il est convenu que la transformation digitale relève de la stratégie et donc émane des comités de direction, le DSI ne devant être qu’un acteur parmi d’autres. Or l’enquête met en exergue que le DSI est en première ligne pour piloter la transformation. Evidemment la technologie est un sujet central dans la transition digitale, mais le digital a une double dimension Business & Technologie, c’est donc bien un enjeu du comité de Direction dans sa globalité.

3. La transformation digitale, subie ou souhaitée ?

L’impérialisme des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) promet d’être un enfer pour les acteurs de l’économie traditionnelle. Cette menace devrait les pousser à l’action, pour résister. Mais l’un des moteurs est l’envie de se réinventer, de se créer de nouvelles opportunités.

> La seule menace est de ne pas profiter de l’opportunité qu’est le digital.

4. La transformation digitale, disruption digitale ou organisationnelle ?

Il se dit couramment que le digital va avoir des répercussions sur la structure même de l’entreprise, avec une suppression du modèle hiérarchique. Pour autant, 85% de nos répondants estiment que la hiérarchie va perdurer mais devra intégrer les codes du digital. Pour cela, il est nécessaire de réinventer le modèle de management et de développer la transversalité et la prise d’initiatives locale, pour concevoir et mettre en oeuvre les nouvelles formes d’organisation de demain.

 

Les idées forces de Kea sur la transition digitale

Pour conquérir de nouveaux territoires digitaux et développer les territoires existants, les dirigeants doivent faire face à 4 défis majeurs, communs à tous les acteurs :

Se questionner sur l’approche stratégique verticale des entreprises (être le premier dans son créneau) alors que les acteurs périphériques ont une approche stratégique transversale.

> Challenger les méthodes classiques (cycles de stratégie-conception-implémentation) qui sont par leur lenteur peu adaptées à l’incertitude et à la rapidité d’action.

Adapter les structures organisationnelles existantes car trop lentes et trop axées « legacy ».

> Faire cohabiter le digital avec le « legacy » sur toutes ses dimensions, le digital « hors sol » ne peut être que temporaire

 

Frédéric Fontaine a développé 3 idées forces pour faire face à ces défis

1. Combiner stratégie et action

C’est faire des choix : privilégier un cap et son propre jalonnement au « big bang » / sonder l’océan mais « Profusion n’est pas vision » / se mettre en « cohérence stratégique »…

… en adoptant de nouveaux modes d’action : accélérer son cycle conception-action-mesure / appréhender les méthodes agiles …

… et avec une approche open transformation : connections à l’extérieur / réseau de partenaires / approche écosystémique.

2. Regarder le monde autrement

C’est libérer l’initiative et transformer les esprits : culture digitale = culture de l’envie / promotion de l’initiative et de l’expérimentation (« droit à l’erreur » et « affordable loss ») / autonomisation des équipes et managers.

C’est aussi penser expérience : relation client devient expérience client dans le monde digital / idem pour vos collaborateurs, partenaires, fournisseurs …

Et c’est de plus en plus penser « data » :  culture data = culture valeur / masse de données = « puits de pétrole » potentiel.

3. Retravailler les fondamentaux

Il est nécessaire de réorganiser sa filière digitale en développant un mode collaboratif au cœur des organisations : s’affranchir des frontières mentales du passé / développer une approche de digital hub.

Le financement de la transition digitale doit être revu profondément : soigner l’analyse des besoins car l’investissement est massif et long / aller chercher le financement de la transition digitale / Maîtriser le levier du financement pour focaliser les efforts.

Le digital « hors sol » est de moins en moins une réalité, transformer et agiliser son patrimoine technologique devient un enjeu majeur : être capable de passer d’un mille-feuille des années 80 aux nouvelles briques applicatives.

 

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Frédéric Fontaine, Senior Partner & Herbert Faure, Directeur chez Kea & Partners

 

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Kea & Partners a mené une enquête sur le « comment » des transitions digitales vécues par les entreprises dites traditionnelles – en partenariat avec OpinionWay et l’Innovation Factory. La conférence se tenant à l’Innovation Factory le 15 Juin 2016 mettait en exergue les résultats de cette enquête. Animée par Herbert FAURE et Frédéric FONTAINE, cette conférence permettait également de partager avec les clients et partenaires les idées forces de Kea à propos de la transition digitale.

 

Transition ou révolution digitale ?

La révolution digitale est en marche, nous en sommes tous conscients à titre personnel et professionnel. Accompagnant les entreprises dans leur transformation depuis plus de 15 ans, nous préférons parler de transition plutôt que de transformation digitale. En effet, nous observons que les entreprises conquièrent de nouveaux territoires digitaux en procédant par paliers. Ces paliers sont une résultante de facteurs exogènes et de leviers spécifiques à l’entreprise.

 

Une enquête aux résultats interpellants

Les résultats de l’enquête, menée auprès d’entreprises dites traditionnelles, majoritairement du secteur privé, vont à l’encontre de certaines idées reçues. En ressort que rien n’est acquis sur le thème du digital.

Lors de la conférence, Herbert FAURE a exposé 4 paradoxes majeurs issus de l’enquête :

1. La transformation digitale, mythe ou réalité ?

Contrairement aux idées reçues, seulement la moitié des entreprises ont engagé une transformation au sein de leur organisation, pour faire face au digital. Un quart des répondants n’ont quant à eux pas prévu, lors des deux prochaines années, d’engager d’initiatives.

> Le digital ne semble donc pas une priorité pour tous !

2. La transformation digitale, une stratégie ou une technologie?

Il est convenu que la transformation digitale relève de la stratégie et donc émane des comités de direction, le DSI ne devant être qu’un acteur parmi d’autres. Or l’enquête met en exergue que le DSI est en première ligne pour piloter la transformation. Evidemment la technologie est un sujet central dans la transition digitale, mais le digital a une double dimension Business & Technologie, c’est donc bien un enjeu du comité de Direction dans sa globalité.

3. La transformation digitale, subie ou souhaitée ?

L’impérialisme des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) promet d’être un enfer pour les acteurs de l’économie traditionnelle. Cette menace devrait les pousser à l’action, pour résister. Mais l’un des moteurs est l’envie de se réinventer, de se créer de nouvelles opportunités.

> La seule menace est de ne pas profiter de l’opportunité qu’est le digital.

4. La transformation digitale, disruption digitale ou organisationnelle ?

Il se dit couramment que le digital va avoir des répercussions sur la structure même de l’entreprise, avec une suppression du modèle hiérarchique. Pour autant, 85% de nos répondants estiment que la hiérarchie va perdurer mais devra intégrer les codes du digital. Pour cela, il est nécessaire de réinventer le modèle de management et de développer la transversalité et la prise d’initiatives locale, pour concevoir et mettre en oeuvre les nouvelles formes d’organisation de demain.

 

Les idées forces de Kea sur la transition digitale

Pour conquérir de nouveaux territoires digitaux et développer les territoires existants, les dirigeants doivent faire face à 4 défis majeurs, communs à tous les acteurs :

Se questionner sur l’approche stratégique verticale des entreprises (être le premier dans son créneau) alors que les acteurs périphériques ont une approche stratégique transversale.

> Challenger les méthodes classiques (cycles de stratégie-conception-implémentation) qui sont par leur lenteur peu adaptées à l’incertitude et à la rapidité d’action.

Adapter les structures organisationnelles existantes car trop lentes et trop axées « legacy ».

> Faire cohabiter le digital avec le « legacy » sur toutes ses dimensions, le digital « hors sol » ne peut être que temporaire

 

Frédéric Fontaine a développé 3 idées forces pour faire face à ces défis

1. Combiner stratégie et action

C’est faire des choix : privilégier un cap et son propre jalonnement au « big bang » / sonder l’océan mais « Profusion n’est pas vision » / se mettre en « cohérence stratégique »…

… en adoptant de nouveaux modes d’action : accélérer son cycle conception-action-mesure / appréhender les méthodes agiles …

… et avec une approche open transformation : connections à l’extérieur / réseau de partenaires / approche écosystémique.

2. Regarder le monde autrement

C’est libérer l’initiative et transformer les esprits : culture digitale = culture de l’envie / promotion de l’initiative et de l’expérimentation (« droit à l’erreur » et « affordable loss ») / autonomisation des équipes et managers.

C’est aussi penser expérience : relation client devient expérience client dans le monde digital / idem pour vos collaborateurs, partenaires, fournisseurs …

Et c’est de plus en plus penser « data » :  culture data = culture valeur / masse de données = « puits de pétrole » potentiel.

3. Retravailler les fondamentaux

Il est nécessaire de réorganiser sa filière digitale en développant un mode collaboratif au cœur des organisations : s’affranchir des frontières mentales du passé / développer une approche de digital hub.

Le financement de la transition digitale doit être revu profondément : soigner l’analyse des besoins car l’investissement est massif et long / aller chercher le financement de la transition digitale / Maîtriser le levier du financement pour focaliser les efforts.

Le digital « hors sol » est de moins en moins une réalité, transformer et agiliser son patrimoine technologique devient un enjeu majeur : être capable de passer d’un mille-feuille des années 80 aux nouvelles briques applicatives.

 

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